Ponyo sur la falaise

Ponyo, c’est un p’tit poisson rouge mais en fait pas vraiment...Elle est mi humaine mi poisson.
c’est l’histoire d’une petite fille poisson
et d’un petit garçon de 5 ans
qui s’aiment d’amour tendre
mais comment s’y prendre
quand on est dans l’eau ?



Voilà résumer sous forme de pompage de comptine, le dernier Myazaki, qui dure près de deux heures...Si la qualité de l’animation est toujours là, je me suis ennuyée à la vision du bleu paradis de ses amours enfantines. Nous, c’est l’eau , c’est l’eau qui nous sépare.

Enlevée la féérie de l’univers aquatique, fabuleuse montée des eaux, le scénario est plutôt mou de la méduse ...Car il ne se passe pas grand chose, l’action fait des ronds dans l’eau, gloups !

Loin des légendes japonaises, qui par leur mystère, donnait de l’étrangeté et de l’onirisme aux précédents Myazaki.

Ici tout est dit, presque quotidien d’un emploi du temps d’un gamin de 5 ans, bon c’est vrai des enfants-poissons, ça court pas les caniveaux de Paris, je vous l‘accorde, et les ressorts mous de l'histoire s’inspire de l’univers des contes occidentaux...



Rien de bien surprenant, à ce qu’un baiser transforme un sort en un amour toujours.
Bref très mièvre. Et pourtant la mièvrerie, je m’y retrouve parfois mais là c ‘est trop d’eau de mer sucrée.

Le kitsch étant la déesse Mère (mer), une sorte de Barbie trop maquillée, version un peu Boudha, niveau grandeur !
Et la chanson de fin “Ponyo, Ponyo”, sorte de gimmick, qu’on est ravie de ne pas trop entendre tel il fait l’effet d’un autre “petit bonhomme en mousse”

Dire que je suis restée un peu, beaucoup, extérieure au film, n’est rien de l’écrire.

Vous me direz, j’ai perdu mon âme d’enfant de 5 ans, je vous dirais peut -être, mais je vous conseille de le voir qu’avec de p’tits enfants...car s’amuser avec une pelle, son bateau et son seau d’eau, ça va 5 minutes, mais deux heures, on s'endort.

Ce Myaziaki là est ma plus grande déception d’enfant de 40 ans.

Ah ouf ! J'avais proposé à ma fille (23 ans) d'y aller ensemble (on adore Myazaki) et puis elle est venue me voir, un peu gênée, en me disant "mais tu sais, finalement, non, ils disent à partir de 5 ans sur Allociné, je ne pense pas que ça va me plaire" et moi, j'étais déçue.
Je vais lui dire qu'elle a bien fait de décliner !

Je ne lis pas trop la critique de Béab' pour ne pas trop "spoiler",
mais on en a parlé ensemble Dimanche.

JE pense aller voir le film ce mercredi ou ce week-end avec ma fille de 5 ans, justement,
et mon gars de 9 ans,
et moi-même (à peine 7 ans d'âge mental!).

JE vous dirais ce qu'on en a pensé.

Mais, voyez Tottoro, c'est pour les tout petit aussi, non?
Et pourtant je trouve ce film universel.
Non?

Ah ben ça relance mon envie d'y aller ce que tu dis là, Yan!


Beau nouvel Avatar mattotien, d'ailleurs!

J'ai enfin été voir ce "Ponyo sur la falaise",
avec mes marmots.

Et vraiment on a adoré!

"Scénario mou du genou" dis-tu Beabab'?

Mais, ils se passe plein de choses!
Et cette scène de tempête,
complètement ébouriffante!
- un souvenir du Tsunami d'il y a quelques années? -
D'accord avec Yannick,
j'ai adoré cette Ponyo courant sur des vagues de poissons.

Ce monde recouvert par les eau et les poissons préhistoriques!

Ce que j'ai adoré, c'est qu'avec Miyazaki,
l'action c'est d'abord l'image, le dessin,
la splendeur de la couleur.

Tout à la main, qui plus est!
Cela fait du bien après tout ces films en 3D qui me tapent sur les nerfs!

L'imagination débordante et baroque de Miyazaki est toujours à son zénith.
Quelle invention constante!

J'ai pensé au "Voyage de Chihiro",
avec ces constantes transformations,
métamorphoses,
ces bateaux qui grandissent et rétrecissent,
ces vieilles dames qui retombent en enfances.
Le monde de Miyazaki est un monde jamais fixe,
un monde dans lequel toutes les métamorphoses sont possibles.

Le corps de Ponyo, comme celui d'Alice au pays des merveilles,
est un corps instable soumis à des va-et vient entre animalité et humanité.

Moi j'ai bien aimé le personnage de la "fée",
ou je ne sais quoi,
qui incarne le pouvoir transformateur de la nature,
fondamentalement bienveillante.

Comme dans les autres grand Miyazaki,
le "fantastique" est une donnée du réel comme les autres,
et les personne ne trouve très surprenant qu'un poisson a tête humaine devienne une petite fille,
comme Kiki la sorcière volant sur un balais ne surprend pas plus que ça ceux qui la rencontre.

Bref! je suis emballé par Ponyo!

Oui, à part la scène de la tempête, qui est le moment un peu animé du film, la vie est une longue mer tranquille dans Ponyo.

Les enfants sont mignons, les poissons aussi, tout est bien gentil, qui finit bien.

J'ai trouvé çà trop simpliste en rapport de films que j'adore comme "Princesse Mononoké" ou "le chateau dans le ciel".

Bref j'ai baillé comme une carpe, même si la qualité de l'animation est superbe.