Ma mère était une très belle femme

"Ma mère était une très belle femme"
Karlien de Villiers
Editions Çà et là
mai 2007

"Ma mère était une très belle femme" est un récit autobiographique,
celui de Karlien de Villiers, née en 1975 en Afrique du Sud.

Karlien de Villiers raconte son enfance de jeune blanche afrikaners de la classe moyenne.
Sa mère est une très belle femme, une ex-mannequin.
Mais ses parents se déchirent, puis divorcent.
Karlien et sa soeur ainée partent vivre chez leur mère.
Leur père se remarie avec une femme qui n'entend aucunement jouer le rôle de mère, et préfère s'investir dans sa carrière.
La mère est atteinte de cancer,
et elle se raccroche à un christianisme obscurantiste et intolérant...

Le pays aussi, semble atteint de cancer.
Car la violence montent en Afrique du Sud,
au moment où le régime de l'apartheid commence à s'effondrer.

Mais cette violence est comme une rumeur lointaine,
car cette jeune blanche ne connais pas les noirs.
Les townships sont pour elle des réalités lointaines.
Dans les écoles ils n'y a pas de noirs.
Les seuls noirs qu'elle connaisse sont les employés de maisons, bonnes, femmes de ménages, nounous...

Et pourtant la présence des noirs est constante et oppressante.
À la télé ce sont les ennemis, les drogués, les bandits.
L'école se livre à un travail de propagande contre les noirs, mais aussi les communistes, le divorce, les athés, le rock'n'roll...



C'est un beau livre poignant,
au dessin un peu maladroit et raide,
mais à qui dispense une émotion constante,
et qui évoque avec précision une Afrique du sud que nous ne connaissons pas si bien que cela.

Une belle occasion d'en savoir plus.

C'est balot, je ne l'ai pas sous les yeux, mais je l'ai lue à sa sortie...
Je me souviens d'un livre aussi, sur la séparation des parents,
sur les relations entre les deux soeurs aussi..
et puis, comme tu le disais, une description en toile de fond
d'une période fort agitée...

herbertlecanard a écrit:

C'est balot, je ne l'ai pas sous les yeux, mais je l'ai lue à sa sortie...
Je me souviens d'un livre aussi, sur la séparation des parents,
sur les relations entre les deux soeurs aussi..
et puis, comme tu le disais, une description en toile de fond
d'une période fort agitée...

Oui, oui, c'est ça Herbie,
il y a toute une histoire aussi autour des deux soeur qui se séparent et se retrouvent,
une histoire de conflit avec le père...
enfin c'est assez touffu et dense.
0 lire.

C'est vrai que c'est plus malin de dire cela de son dessin (tout en l'aimant) que de se contenter de le trouver très beau et de le dire maladroitement ou bêtement.

Ce que tu nous donnes à voir de ce dessin me plaît beaucoup en tout cas et j'ai hâte de lire ça. Dès que ma bibliothèque l'aura acheté !

mtislav a écrit:

C'est vrai que c'est plus malin de dire cela de son dessin (tout en l'aimant) que de se contenter de le trouver très beau et de le dire maladroitement ou bêtement.

Ce que tu nous donnes à voir de ce dessin me plaît beaucoup en tout cas et j'ai hâte de lire ça. Dès que ma bibliothèque l'aura acheté !

Et tu feras bien!

Il y a de plus en plus, je trouve, de BD dont le dessin n'est pas très habile.
Surtout dans ce que l'on appelle maintenant le "roman graphique".
Cela n'empêche pas qu'il y ai de fameuse réussite, comme celle-ci.
Simplement la partie "littéraire" prime sur l'aspect dessin.
Même "Maus", d'Art Spiegelman n'est pas très très magnifiquement dessiné.
Mais l'intérêt réside ailleurs, évidemment.
Reiser cache sa très grande virtuosité sous des dehors brutaux,
mais c'est une autre histoire...

En 2009; y'a d'autres Bd d'afrique du sud qui vont être traduite..
dès que je retrouve les noms, je vous dis...

C'est une tendance qui remonte à Picasso et aux peintures rupestres. Autant dire que je ne veux pas partager ton avis.

mtislav a écrit:

C'est une tendance qui remonte à Picasso et aux peintures rupestres. Autant dire que je ne veux pas partager ton avis.

Une tendance au dessin "malhabile"?
Alors là je ne suis absolument pas d'accord :
Les dessins des grottes rupestre sont tout ce que l'on voudra - stylisée, épurée, "abstraitisée" -
mais pas "malhabile" du tout.
Tout au contraire, elle sont éberluantes d'assurance, de maîtrise, de virtuosité
- surtout peinte avec des poils d'auroch à la lumière de torches mal fichue au fond d'une grotte au parois non plates, sans tablette graphique, etc... -
Idem pour Picasso.
Il peut y avoir une impression de maladresse,
parce que Picasso la fuit,
et recherche au contraire les valeurs d'improvisation,
de "non-fini" et de spontanéité (très en gros).
C'est un peu, toutes proportions gardées,
ce que je disais pour Reiser.

Dans cette BD c'est autre chose.
Ce sont des 3/4 mal fichus,
des perspective mal assurée,
un trait un peu raide.

Mais, à nouveau, je ne suis pas certains que dessiné par un illustrateur plus habile,
comme Clément Oubrerie par exemple,
le livre y gagnerait.
Je suis même sur du contraire.
L'important étant -là - que l'auteur du texte assume aussi le dessin.



Je remarque juste que cette tendance me semble nouvelle dans la BD...

nouveau a écrit:

Rien que la couverture, je préfère K. de V. à Oubrerie... Pardon pour avoir vexé quelques hommes préhistoriques.

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